Monday, November 5, 2007

Serge Diantantu, dessinateur

Originaire de la république démocratique du Congo, Serge Diantantu vit aujourd’hui à Lucé près de Chartres.

Diplômé en arts plastiques de l’académie des Beaux Arts de Kinshasa, il débarque en France en 1981 avec l’intention de continuer ses études universitaires. Mais, très vite, il se voit obligé d’abandonner sa filière d'hygiène et sécurité du travail, au Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris, pour embrasser une carrière de décorateur pour la télévision et le cinéma, à la Société Française de Production (SFP).

Ému par les dégâts du Sida, il publie, en 1994, chez P. Exotic, son premier album "Attention Sida" dans un souci de prévention à l’égard des jeunes. L’album sera salué par la critique au festival de la BD d’Angoulême. L’estime suscitée par le succès de cet album encourage l’auteur à poursuivre dans la voie de la BD pour raconter la vraie histoire africaine, souvent mal connue, avec la sensibilité et le regard que seul un natif d'Afrique peut exprimer.

Son style, le mindélô ("le trait" dans plusieurs dialectes congolais), donne à son dessin toute son authenticité. Le mindélô fait le lien avec les créations ancestrales de masques africains obtenus par des mélanges de lignes droites et courbes, et utilise une riche palette de couleurs dont le mélange sert à renforcer l'idée contenue dans le dessin.

Quelques albums de Serge Diantantu :

L'AMOUR SOUS LES PALMIERS

Dans un monde où cette pandémie continue à faire des ravages, peut-on encore vivre un amour sans crainte et en toute sécurité ? La BD, « L’amour sous les palmiers », répond à cette
interrogation par une histoire d’amour dont le fil conducteur distille un message selon lequel, toute forme d’amour, entre jeunes ou entre adultes, mérite d’être vécue dans la quiétude, à condition de ne pas baisser la garde face au sida qui tue. A défaut de ne le guérir, nous devons nous en prémunir, notamment par le port du préservatif féminin ou masculin, pendant nos rapports sexuels.

Dans un langage simple et clair, « L’amour sous les palmiers », définit le sida, décrit les symptômes de sa manifestation et ses modes de transmission. Il insiste aussi sur le fait de ne pas exclure de la société, les personnes malades du sida, mais au contraire, les entourer, avec affection, dans notre vie de tous les jours. Un tel comportement social, responsable, peut permettre à chacun de filer un parfait amour sous les palmiers, sans tabou, dans la sérénité et en toute confiance.


SIMON KIMBANGU TOME 2 - LE TRIOMPHE DE LA NON VIOLENCE
Soif de connaître la suite de cette histoire réelle, car Simon Kimbangu est celui qui donne la voix aux sans voix, l’espoir et l’espérance aux désespérés et à tous ceux qui sont privés de la liberté. On découvre le dévouement à son peuple, ses messages spirituels, sa clandestinité, son abnégation, sa condamnation à mort par un tribunal militaire du Congo-belge ( peine commuée à détention à perpétuité par le roi des Belges, Albert 1er ) et le début de sa longue déportation. Tous les événements surnaturels évoqués ici sont consignés dans d’innombrables ouvrages.

Vous allez découvrir avec émerveillement ce 2ème volume d’autant plus que des documents cartographiques de la région y sont inclus ce qui va vous permettre de suivre le parcours de cette histoire époustouflante et poignante.



SIMON KIMBANGI TOME 1 - LA VOIX DU PEUPLE OPPRIME

Nous sommes à la fin du XIXème siècle. L’ignoble esclavage est aboli. Sans transition, l’Afrique est passée à la colonisation.

Serge Diantantu retrace le début de l’histoire de Simon Kimbangu, en respectant la chronologie des faits : sa jeunesse, sa vie familiale, ses visions, ses actes mystérieux et l’immense adhésion de la population autochtone à son ministère.

Les messages spirituels et politiques de Simon Kimbangu ont amorcé la libération des consciences. Les Africains découvrirent qu’ils pouvaient tenir des rapports d’égalité, ou tout du moins manifester leur opposition contre les forces pesantes et dominantes. Les colons et le tout puissant clergé redoutaient ces sentiments de révolte qui risquaient d’affaiblir leur autorité.

sergediantantu.com